Bien que je sois né en Angleterre, j'avoue que mis à part mon accent, je n'ai rien gardé de cet endroit. Londres.. Je ne la connais que par les dires de mes parents. Alors que j'étais très jeune, peut-être cinq ou six ans, nous avons déménagés ici, dans cette petite ville fort magnifique. Et c'est ici que j'ai grandis, que j'ai aimé, que je me suis fais mes amis. Et c'est aussi ici que j'ai rencontré Jules, l'homme de ma vie. Celui avec qui je me suis marié. Il était tout pour moi. Jules. Je l'aimais plus que tout et je crois que lorsqu'il me demanda en mariage, ce fut le plus beau jour de ma vie.. que je me suis forcé d'oublier après ça. Après tout ce qu'il s'est passé. Je me souviens encore du jour où nous étions sur l'autel, où nous sommes promis d'être unis pour toujours et à jamais, pour le meilleur et pour le pire. Malheureusement, nous n'avons pas su traverser le pire. Lorsque nous nous sommes mariés, j'avais dix neuf ans, et lui vingt ans. Et un an après notre mariage, je l'ai trompé. Je crois que ce qu'il a le moins supporté c'est que ce soit avec une femme. J'étais complètement soul, et ce fut la première fois que je couchais avec une fille, du moins que je couchais dans le rôle de l'actif. Et je ne m'en souviens pas. Mais je sais que dès le lendemain, j'avais prévenu Jules. Il m'en avait voulu durant plusieurs semaines.. Jusqu'à l'arrivée de la nouvelle. La femme avec qui j'avais trompé mon mari est enceinte de moi. Cela nous avait fait.. un choc monumental. Je crois que le pire, c'était le fait qu'elle veuille faire adopter l'enfant à la naissance si on ne s'en occupait pas. Il était déjà trop tard pour qu'elle avorte et elle n'en voulait pas. Alors j'avais accepté de m'en occuper. Je ne voulais pas que cet enfant vivre sans un seul de ses parents. Petit à petit, j'ai réussis convaincre Jules, et nous avons suivi la grossesse de notre petite Lyra. Un ange tombé du ciel. Notre poupée. Elle était devenue notre vie.

Deux ans. Elle avait simplement deux ans lorsqu'on me l'a arrachée. Ma fille, mon petit amour pour qui je ne voulais que le plus grand bonheur, enlevée à cause d'une voiture dans notre rue. Elle rentrait de l'école avec Jules, et a peine la portière ouverte elle s'est mise à courir vers la maison, pensant que j'étais rentré alors que j'étais encore en ville pour les cadeaux de Noël. Et la voiture l'a fauchée sous les yeux de Jules. Aussitôt arrivés à l'hôpital, Jules à réussit à me contacter et je suis arrivé en larmes dans cet endroit lugubre, avant que l'on ne m'annonce le décès de ma fille sur la table d'opération. C'est à partir de là que plus rien n'alla. Après l'enterrement, je sombrais petit à petit dans ma dépression. Ma famille essayait de me faire remonter la pente, mon mari aussi, mais ma peine était trop grande. Alors un beau matin, il partit. Il me dit que lui aussi n'arrivait pas à s'en sortir, mais pourtant que je ne le remarquait pas. Qu'il voulait remonter la pente sans moi, alors il me dit qu'il venait de faire une demande de divorce. J'étais trop dévasté et brisé pour dire quoi que ce soit. Alors le divorce c'est fait rapidement, et je me suis enterré un peu plus dans ma dépression. J'ai commencé à boire, à fumer, j'ai testé la drogue, et ce fut une révélation. La coke, c'était mon bonheur. Cocaïne, marijuana, ecstasy, toutes ces petites drogues comblaient le vide qui s'était creusé depuis le départ de Mia. Je me sentais tellement mieux, heureux. Bien que gardant mon appartement, ne pouvant me résoudre à retirer la chambre de Mia qui était restée intacte depuis le divorce, je pris rapidement contact avec un dealer, qui devient mon personnel, le seul a qui j'achetais mes produits. Et heureusement qu'il n'habite pas trop loin.