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 miella (+) he wore black and i wore white.

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Miella Victori
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MessageSujet: miella (+) he wore black and i wore white.   miella (+) he wore black and i wore white. EmptyDim 13 Avr - 5:09


miella lucrezia holmes-victori
he shot me down
bonjourno bella ! moi, c'est miella victori. j'ai actuellement vingt-quatre ans, et ouais, le temps passe comme dirait l'autre. j'ai vu le jour, un certain huit mai mille neuf cent quatre vingts neuf, à san martino, je suis donc italienne. actuellement je suis fleuriste et cela me convient - ou pas -. je suis célibatairement heureuse depuis presque quatre années et je fais avec même si ce n'est pas facile tout les jours. d'ailleurs, je suis hétéro pour ceux que cela intéresse. certaines personnes disent que je ressemble à crystal reed mais franchement je ne vois pas pourquoi... j'aime un peu le nutella et du coup je fais partie des biscuits.
miella, c'est une lionne assoifée. lorsqu'elle veut quelque chose, elle l'a, qu'importe le temps attendu pour l'obtenir. prête à tout pour que les choses aillent dans son sens. lorsqu'elle a un objectif en vue, rien ne la retient, rien ne l'arrêtent. jamais elle n'oublie.  miella, elle n'a toujours été ainsi. sans coeur, asentimentale, détachée. il fut un temps où elle était joyeuse, attentionnée, prévenante. mais le coeur d'une femme s'endurcit face aux intempéries de la vie. et le sien est de pierre. miella, c'est un phoenix. elle survit face à la lente destruction de son coeur loin de lui. toujours plus dure, toujours plus brisée par les choses. à chaque fois qu'elle crève, elle s'endurcit encore plus. jusqu'au jour où elle n'y arrivera plus. miella, elle ne voit les choses d'un mauvais prisme. pour elle, le bon n'a pas sa place par ici, il n'existe pas, alors elle se préserve. se protège en assignant les coups de grâce en premier, elle vire toujours ses conquêtes en première, elle sort les griffes au moindre mouvement, en passant pour la pire des vipères. mais derrière cette angoisse permanente perdure la petite fille qu'elle a été. qu'elle a toujours été. qu'elle sera toujours. #fragilité.

when you look at me
prénom/pseudo : ltwul. (clémence). - âge : vingt piges  chou . - région/pays : sud de la france babe. - fréquence de connexion : tout les jours! - où avez vous connu le forum? : ooooh ben comment dire.. dans le ventre de sa mère?  ang . - Un dernier truc a nous dire ? : j'vous aime putain ♥️.


Dernière édition par Miella Victori le Mar 15 Avr - 7:59, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: miella (+) he wore black and i wore white.   miella (+) he wore black and i wore white. EmptyDim 13 Avr - 5:09

c'est ainsi que ça avait commencé. la vie n'était pas tout le temps rose, ou bleu, ou toutes les couleurs que vous voulez et celles que vous préférez. non, par moment, elle était quand même un foutu mélange de haine, tristesse, incompréhension, désemparement, achèvement. oui, c'est d'ailleurs souvent comme ça que ça se commence. et, jeune, on imagine qu'avec l'âge, la vie deviendra plus belle et plus simple, qu'on aura tout ce qu'on désire, tout ce qu'on aime. belles foutaises ça aussi. comment se construire lorsqu'à peine âgée de cinq années, vous voyez votre père s'envoler? à cet âge là, on est pas encore assez mature pour comprendre la subtilité de la chose: on imagine qu'il est parti vivre au pays des licornes et des teletubbies, qu'il est en train de jouer à cache-cache avec baloo  du livre de la jungle, ou qu'il est en train de nager avec ariel, la petite sirène. on pense qu'il est parti en voyage mais, qu'au bout du compte, il se lassera et reviendra. il n'est jamais revenu. mais gabriele, son grand-frère, a été un très bon papa par procuration. il était présent, aimant, toujours là pour faire des calins à sa petite soeur de deux années sa cadette. évidemment, il ne fallait pas trop le faire non plus, ça atteignait violemment à sa virilité. ils ont tenté de se débrouiller par eux même, avec une mère relativement absente pour subvenir aux besoins de ses quatre trésors. miella était la deuxième de la lignée des victori, elle se devait donc d'aider à la maison. si gabriele était celui qui ramenait le calme et l'autorité par sa position de mâle dominant, miella était la source de douceur et de compassion dont ses soeurs pouvaient avoir besoin. malgré son caractère renfermé et secret, elle savait se donner corps et âme à sa famille. les années passaient, la routine s'installait. miella apprenait à s'auto-gérer. jusqu'au jour des douze ans de miella. c'est là qu'elle comprit.
son frère avait organisé une petite fête avec quelques filles de sa classe et toutes sa famille. mimi était fière de fêter cette événement en si bonne compagnie. elle courait partout avec ses copines, riait aux éclats, tombait, s’égratignait légèrement les genoux mais ce n'était pas grave: elle avait douze ans et était heureuse. et puis, sa mère arriva avec un gâteau au chocolat entre les mains. tout le monde commença à chanter à l'unisson. miella ne pouvait pas être plus heureuse. elle regarda autour d'elle tandis que sa mère posait la pâtisserie devant elle. elle regardait, regardait partout: au fond du jardin, les fenêtres de la maison, l'allée de petites pierres blanchâtres, même dans la cabane en bois qu'ils avaient construit. rien. c'est alors que miella commença à paniquer. les larmes coulèrent sur son visage pâle sans même qu'elle s'en rende compte. sa mère la prit dans ses bras et essuya les larmes. "ma chérie, que se passe-t-il? c'est ton gâteau préféré, tout le monde est là pour toi.." la petite fille, en colère, lui cria presque dessus. "il est où papa, hein?! il est où?!". l'assemblée se crispa. le visage de sa mère se déforma en une grimace inspirant désespoir, tristesse, haine, achèvement. une larme coula de son oeil droit. gabriele prit la situation en main. il écarta sa mère et prit miella dans ses bras. "mimi, écoutes moi: papa ne viendra pas. il ne pourra plus venir. mais, n'importe où qu'il soit, il pense fort à toi. tu le sais ça, hein?" la jeune fille pleurait à chaude larme. l'assemblée semblait tirailler. comment ne pas s'émouvoir à la vue d'une petite fille désemparée ayant perdu son papa beaucoup trop tot? c'était impossible. elle poussa violemment son frère, du moins, du plus fort que sa petite physionomie lui permettait. "non, papa ne pense pas à moi. il est plus là!" c'est ainsi qu'elle partit en courant, se réfugier dans sa cabane en bois. c'est ainsi que se termina son douzième anniversaire. elle avait tout gâché. mais au moins, elle avait compris.


"tu m'touches, j'te bouffe." "voyons voir ce que tes petits crocs sont capables de faire dans ce cas là.." il attrapa miella par la taille, posa sa main droite dans le creux de ses reins et l'approcha. il attrapa habilement son visage entre son pouce et son index, bloquant ainsi son menton et l'empêchant de dévier; même si elle n'en avait aucune envie. il vint sceller leurs lèvres d'un baiser tout ce qu'il y a de plus fougueux. elle encercla sa nuque de ses bras, sa main droite fourrageant ses cheveux châtains et sa gauche tirant sur son t-shirt comme pour l'enlever. l'enlever, vraiment? ce n'était pas du tout son intention. dans un élan de virilité extrême, le jeune homme plaqua le corps frêle et svelte de la jeune femme contre le mur du couloir. il en profita pour faire glisser malencontreusement une main sur la cuisse de la belle brune. cuisse qu'elle avait bien évidemment laissé à l'air libre, mollement recouverte par une robe en coton. il faisait chaud, en cette période de l'année. ils s'embrassèrent sans faire de bruit, malgré que leurs gestes soient saccadés, presque violents. leur passion était interdite, clandestine; peut être était-ce pour cela qu'elle tenait. la jeune fille avait bien grandi: dix-huit ans maintenant. elle avait réussi à se sculpter un joli corps, avait hérité de la beauté délirante de sa mère et de la forme physique impeccable de son père. des défauts? bien sur qu'elle en avait, mais elle avait très vite appris à les cacher. une sorte de protection. mais là n'était pas le soucis. "mimi? t'es là?" merde. le sang de la jeune fille ne fit qu'un tour, décollant ses lèvres de celle de son amant, qui lui aussi semblait tétanisé. elle l'entraina rapidement dans sa chambre. "fous toi dans mon armoire et fais pas de bruit. tu le connais." le jeune homme lui fit un petit sourire complice, qu'elle lui rendit. il s'enferma dans l'armoire et ne bougea surement plus un orteil, vu la discrétion dont il fit preuve. la jeune femme se dépêcha de crocheter ses écouteurs à ses oreilles et se jeta sur son lit, fermant les yeux. elle n'avait pas eu le temps de mettre la musique en marche que son frère entra dans sa chambre. "putain mimi.. qu'est ce que je t'ai dit?! quand t'es seule à la maison, pas de musique! en plus, je croyais que t'aimais pas ça. bon, c'est pas grave, tu vas bien. je vais partir, j'ai rendez-vous avec les gars pour l'aprèm, ça te dérange pas de réceptionner les soeurs? maman rentrera tard.. j'ai déjà prévu le repas de soi.." "oui, t'en fais pas gab', je m'en charge, je ferais chauffer les plats vers dix neuf heures trente, comme d'habitude. je suis plus une gamine, j'ai dix-huit ans. allez, va retrouver ta bande d'écervelée!" son frère leva les yeux au ciel et sortit de sa chambre. "je t'aime quand même p'tite soeur, fais attention à toi!" elle resta crispée jusqu'au moment où elle l'entendit tourner les clefs dans la serrure de la porte d'entrée et entendit ses pas s'éloigner. elle soupira bruyamment et vit l'autre écervelé sortir de son placard. avec son porte-jarretelle entre les doigts. "dis moi, tu veux pas l'enfiler, pour voir? tu dois être diablement sexy dans cette chose.." elle sauta de son lit et lui arracha des mains. elle le jeta à travers la chambre et se jeta au cou du jeune homme. "on a la maison pour nous tous seuls pendant au moins.. trois heures." c'est alors que le jeune homme s'empressa de la prendre dans ses bras, la porta jusqu'à son lit, l'allongea et enleva son t-shirt. "ça sera tout juste suffisant" prétentieux. mais miella adorait. il vint se poser sur elle, l'écrasant de toute son poids. la jeune femme entoura la taille de son amant avec ses jambes et l'embrassa fougueusement. c'est ainsi que, cet après-midi là, elle perdit sa virginité dans les bras de cesare maestrini, dix-neuf ans. le meilleur ami de son frère, gabriele. et vive l'amitié.

il y avait du bruit, ce qui était assez peu courant. une certaine effervescence frénétique que miella ne connaissait pas à son frère. que pouvait-il bien faire? la jeune femme, soucieuse et surtout très curieuse, poussa légèrement la porte de la chambre de son frère. elle s'attendait à le voir ranger ses affaires, changer les draps de son lit, trier ses magasines pornos; une activité assez courante pour un jeune homme de vingt-deux ans, somme toute. mais elle ne s'attendait vraiment pas à voir une valise à moitié remplie sur son lit et son frère en train de la remplir. son cœur loupa un battement. sa main se crispa sur la poignée de la porte. non. pas lui. un seul suffisait. elle poussa alors entièrement la porte, et croisa les bras. "qu'est ce que tu fabriques?". il leva les yeux vers elle. un regard glacial et détaché. elle fut prise d'un frisson qui lui hérissa l'échine. "ça se voit bien non? je fais un ping-pong.". que d'humour. la jeune femme plissa le nez. elle n'aimait pas tout ceci. elle n'osa pas bouger, pas pour l'instant. "ah ah. très drôle. tu comptes aller où avec tout ça?" même si la réponse paraissait évidente, elle voulait l'entendre le dire. elle savait qu'il voulait partir, mais elle voulait qu'il l'assume. "j'en sais rien, juste.. pas ici, ok?" non, c'était loin d'être "ok". mais, en toute bonne adolescente qui se respecte, elle se borna à hausser des épaules. il avait besoin de nouveautés, et miella le savait. mais ce n'était pas pour autant qu'elle l'acceptait. c'est alors qu'elle se décida à faire un pas vers son frère. "tu comptais le dire à quelqu'un, quand même?" le jeune homme, sans sourciller, lui tendit une enveloppe blanche, pas même fermée. "tiens, tu donneras ça à maman s'il te plait." totalement abasourdie, la jeune femme prit le papier machinalement. elle tentait de contrôler son caractère légèrement sanguin, mais c'était trop gros. "tu te fiches de moi gabriele! tu ne peux pas partir en laissant juste une lettre! c’est quoi cette idée complètement débile? c’est parce que cesare l’a fait aussi que tu décides de partir c’est ça ?" le simple fait de prononcer ce prénom ré-ouvrit la plaie béante qui s'était formée dans sa poitrine quelques mois plus tôt. elle avait déjà perdu cesare, elle ne pouvait pas décemment perdre son frère, son ancre, son point d'attache. "si je peux faire ça. je pars pas à cause de cesare, je pars à cause de cette ville! j’ai besoin de voir d’autres paysages c’est tout, j’ai besoin de faire autre chose de ma vie que de gérer les problèmes de tout le monde dans cette baraque, ok ?" un petit air de dégoût dut se dessiner sur le visage de la jeune femme, car son frère semblait perturbé. mais, cela ne l'empêcha pas de boucler sa valise et de se précipiter en bas des marches. choquée, mais encore totalement maîtresse de ses actes, la jeune femme le suivit. elle était furieuse. "désolée si on a été un poids pour toi gabriele! on est vraiment toutes désolées d’avoir gâché ta vie de grand macho!" elle voulait le blesser, le choquer, le brutaliser, pour qu'une dernière fois il se retourne vers elle, pour qu'elle puisse argumenter et pour qu'il reste. c'est tout ce qu'elle désirait. certes, elle y était allée un peu fort, mais c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé sur le moment. et ça avait marché. il posa violemment son sac sur la parquet, et se retourna vers elle. "j’ai jamais dis ça mais on s’en fout, pense ce que tu veux, j’ai pas envie de passer des heures à m’expliquer avec toi. tu es grande maintenant, je te passe le flambeau de la maison, tu finiras peut-être pas comprendre comme ça. donne la lettre à maman s’il te plait, c’est tout ce que je te demande." se rappelant la lettre qu'elle avait entre les doigts, miella la regarda machinalement, laissant le temps à son frère de déguerpir sans mot dire. la jeune femme était prête à lui courir après, mais il claqua la porte d'entrée derrière lui. les larmes coulèrent. instinctivement. la plaie béante se rouvra et la douleur contre laquelle elle avait tant lutté pendant les derniers mois resurgit, plus forte et foudroyante qu'avant. c'était tellement fort qu'elle s'écroula au sol. elle entendit la voiture de son frère démarrer, mettre la marche arrière, et puis s'envoler sur les routes. il était parti. la vue de la jeune demoiselle resta trouble pendant quelques minutes, emplie de larmes chaudes et dégoulinantes. elle reprit ses esprits en s'asseyant sur la première marche de l'escalier. elle serra les poings, sentit du papier se froisser. elle avait encore une fois oublier la lettre. elle l'ouvrit avec frénésie, une sorte de besoin vitale. elle déplia le papier qui se trouvait à l'intérieur. seulement quelques mots y étaient écrits. "je pars. je ne sais pas si je reviendrais. je vous aime. -g" la jeune femme se remit à pleurer. elle pensait au moins y trouver une explication. c'est alors que la porte d'entrée s'ouvrit. dans un espoir débile et enfantin, la jeune fille releva les yeux. "gabriele?!" évidemment que non, ce n'était que sa mère. la jeune femme, rentrant du travail, complètement harassée, vit le visage de sa plus grande fille se déconfirent. "mimi? que se passe-t-il?" la jeune fille fut reprise de sanglot et n'eut pas la force de dire quoi que ce soit. elle arriva à peine à tendre le bout de papier à sa mère, qui le prit et le parcourut des yeux. il était donc parti.

la douleur fut prenant, excessive, surtout quand ses petites sœurs apprirent la nouvelle. elle ne pouvait pas la cacher bien longtemps. la plus jeune de ses sœurs n'avaient alors que quinze ans. quelle atrocité. elles avaient déjà perdu un père, voilà maintenant qu'elles perdaient un frère. mais, passés les premières semaines, miella renaquit de ses cendres et prit la tête de la famille. elle qui n'avait jamais vraiment beaucoup travaillé à l'école se découvrit être une bourreau du travail et se lança dans des études de droit. elle ne se voyait pas vivre autrement qu'en avocate au barreau de venise. un avenir certes modeste, mais qui lui tenait à cœur. elle réussit à tout gérer: étude, famille, ménage, maison.. tout. elle avait tout en main. sauf ses sentiments. à dire vrai, depuis le départ de cesare, depuis le départ de son frère, elle n'en avait plus du tout. elle s'était fermée à toute possibilité de ressentir quoi que ce soit. sa relation avec sa petite soeur, en a légèrement patîe, même si elle était la seule avec qui elle s'accordait quelques moments de complicité. sa mère aussi, mais plus rarement. elles se voyaient à peine. c'est ainsi que les hommes ont commencé à défiler dans la maison. miella en ramener un nouveau par semaine. comment? en sortant un soir par semaine dans l'un des bars de burano. il était facile de diversifier les conquêtes, vue le nombre de touristes qu'il pouvait y avoir dans le coin. elle était devenue une femme indépendante, que ce soit socialement et sentimentalement parlant. elle avait réussi à se couper de toute sensation s'apparentant à de l'affection, de la compassion, de la tendresse, de la tristesse, de la rancœur.. tout. il en était ainsi. jusqu'à il y a deux petites années. miella était âgée de vingt-deux ans.
sa mère est revenue un soir, le visage plus abattue qu'à l'accoutumé. alors que mimi rangeait les assiettes de ses petites sœurs dans le lave-vaisselle et passait un coup d'éponge sur la table, sa mère vint s'asseoir en face d'elle. "miella, assieds-toi. il faut que je te parle." sa mère l'appelait par son prénom entier. cela ne présageait rien de bon. mimi s'assit doucement mais surement en face d'elle. c'est là que la nouvelle tomba. un cancer. et à un stade plutôt avancé. le choc émotionnel fut telle que la jeune demoiselle sentit les larmes perler sur ses joues sans pouvoir les arrêter. mais, son visage était toujours aussi décontracté. il y avait simplement des rigoles de larmes. sa mère était mourante, c'était une fatalité qu'elle devrait intégré du mieux qu'elle le pourrait. mais, le décès d'un parent n'est jamais à intégrer. c'était trop tôt. la jeune femme, ayant encore un peu de sens commun, s'exila dans sa chambre. elle prit son téléphone en main et composa un numéro qu'elle connaissait par cœur tant elle l'avait appelé par le passé. elle tomba sur la messagerie, une fois encore. "gabriele, c'est miella. encore une fois. j'ai une nouvelle à t'annoncer.. j'aurais préféré le faire de vive-voix, où au moins ne pas le dire à ta messagerie.. c'est maman. elle est malade. elle a besoin de tout le monde autour de soi. c'est plutôt grave. j'espère que tu reviendras. reviens-nous, s'il te plait." il n'est jamais revenu.


sa mère fut rapidement alitée, obligeant miella à arrêter ses études pour subvenir aux besoins de sa famille toute entière. elle trouva un petit job de fleuriste au coin de la rue, et réussit à gagner assez d'argent pour faire vivre sa famille sans trop taper dans l'héritage. mais son rêve d'avocate en jupe crayon et chemisier blanc s'était envolé depuis longtemps. elle avait des responsabilités, et cela n'était pas négociable. c'est un soir que, exténuée du travail, que la jeune femme se rendit au chevet de sa mère. elle entra dans l’hôpital et alla directement voir sa génitrice. elle connaissait le chemin, et les infirmières la connaissaient bien. la fille attentionnée qui venait tout les soirs à la même heure. après avoir passé un petit quart d'heure près de sa mère, à lui tenir la main en lui racontant sa journée aucunement passionnante, la jeune femme sortit se prendre un café. c'est là qu'elle l'aperçut. cela faisait presque deux ans qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de lui. personne ne savait s'il était encore en vie. la jeune femme avait le cœur battant, émotion fraîchement retrouvée qui ne lui plaisait nullement. elle regarda dans sa direction. sa façon de marcher le trahissait. il n'avait pas changé. toujours aussi ténébreux, mystérieux, grand, musclé. il semblait perdu, s'avançant vers elle avec hésitation. il faisait bien, d'ailleurs. "tiens, un revenant.." le ton acerbe et dédaigneux qu'elle avait employé sembla toucher son frère, qui releva les yeux vers elle. des yeux tristes et pleins de remords. tant mieux, ça lui faisait les pieds. "comment elle va?" pas même une excuse, pas même un mot gentil. rien. mentalement, la jeune femme le pourrissait, lui et tout son être. mais, par respect pour ce qu'il avait représenté pour elle, elle ne fit qu'hausser les épaules. il est vrai que l'état de maman était quelque peu incertain. ce genre de maladie était autant fulgurante qu'imprévisible. c'est alors qu'il se décida à rentrer dans la chambre. il eut un léger blocage avant de passer le seuil. c'est l'effet que ça faisait, la première fois. la jeune femme, doucement et sans faire de bruit, vint se poster au coté de son grand frère. elle regardait sa mère, amaigrie, souffrante, mourante. elle détestait son frère pour ne pas avoir été plus présent, ne serait-ce que pour elle. leur propre mère. "ça valait le coup au moins, j'espère..". que dire de plus pour exprimer son impuissance? "oui, ça en valait le coup." miella eut un petit rictus amusé. "tant mieux alors." que pouvait-elle dire de plus? il était content d'avoir fait toutes ses conneries, tant mieux pour lui. ils restèrent là, en silence, quelques temps, à contempler leur mère. "je suis désolé." nous y voilà. des excuses. dûment méritées. miella releva doucement les yeux vers son frère. sans rien dire de plus, elle s'élança vers la sortie. "ça n'a plus d'importance, maintenant." elle ferma la porte derrière elle. du travail, elle en avait. elle devait retourner à la boutique pour faire l'inventaire des fleurs, faire le compte de la recette du jour et arroser les plants de demain. en chemin, la jeune femme se surpris à éprouver de la haine. sentiment qu'elle n'avait pas eu depuis longtemps. et puis, une vague de tristesse; contrôlable. une deuxième; un peu moins aisée. elle entra rapidement dans la boutique avant que la troisième la submerge, la faisant pleurer toutes les larmes de son corps. elle s'écroula derrière la porte de la boutique. ainsi, son frère était de retour. et quelques jours plus tard, leur mère décédait de sa maladie. c'était il y a quatre mois.

la vie avait repris son cours normale. gabriele avait réintégré sa chambre et sa place au sein des cœurs de ses sœurs. sauf dans celui de miella. elle continuait encore à l'éviter, à lui parler le moins possible. ils s'engueulaient, souvent. elle lui reprochait ce qu'il ne pouvait réparer: d'avoir été absent. il avait beau dire qu'il était désormais là et qu'il ne repartirait pas, comment pouvait-elle le croire, lui qui les avait si lâchement abandonné? elle ne savait. malgré les efforts sans relâche de sa soeur pour les réconcilier, cela ne marchait pas. miella ne pouvait pas. elle avait un blocage. et c'est ainsi que, tout les matins, la jeune femme partait travailler. et c'est un matin de février que c'est arrivé.
il était tôt, dans les environs de neuf heures et demi. la jeune femme venait d'arriver, ayant déposé sa sœur cadette à la faculté d'abord. elle fit un signe de tête à l'autre vendeuse qui semblait faire l'éloge d'une orchidée violette à l'un des clients. la jeune miella se faufila jusqu'à la caisse et enfila son tablier. elle soupira et le laça sur son ventre. les yeux baissés pour regarder son nœud, la jeune femme ne réalisa pas tout de suite que le client en question était devant elle, à attendre à la caisse. "toujours aussi peu habile avec les nœuds? je pensais que ce n'était que ceux de cravates que tu avais du mal à défaire, mais apparemment non.." son visage se figea. son sang se glaça. non. pas cette voix. pas ce ténor. pas ces intonations. la jeune femme leva instinctivement le regard vers l’interlocuteur. elle eut un mouvement de recul, comme si les émotions qui la prenaient était trop fortes pour rester en place. "cesare." un soupir, un souffle désespéré. il était là. il était de retour. comment? depuis quand? pourquoi? seul? tant d'interrogations qui se bousculaient dans la tête de la jeune femme. il y avait presque cinq ans qu'elle ne l'avait pas vu. il était toujours aussi.. beau. reprenant un peu de sa contenance, la jeune femme se passa la main dans les cheveux et l'encaissa. sans mot dire. elle ne savait pas quoi faire. il lui présenta un billet, et elle lui rendit la monnaie. "merci ma belle. tu habites toujours au même endroit?" pour simple réponse, la jeune femme hocha la tête. "super, je passerais te voir, un de ces jours. à bientôt, miella." la façon dont il avait prononcé son prénom. indescriptible. miella sentit le rouge lui monter aux joues. elle acquiesça et baissa la tête. il sembla rire et s'en retourna. la jeune femme mit quelques secondes à se remettre de son ébahissement. et à comprendre les sensations qu'elle avait ressenti. ce n'était pas courant, chez elle, de s'affoler ainsi, même quand une de ces anciennes conquêtes revenaient la hanter. elle n'avait jamais eu aucune espèce de gêne. aujourd'hui, c'était le summum du ridicule. elle avait l'impression d'être redevenue cette gamine de dix-huit ans, en admiration devant ce bellâtre de deux ans son aîné qui daignait poser le regard sur elle. elle avait pris un coup de jeune comme peu aimerait en prendre. une claque. mais, le véritable problème n'était pas de savoir si elle avait bien agi ou pas. non. le soucis était de savoir pourquoi il était de retour, depuis quand. pourquoi avait-elle était aussi troublée par cette entre-vue? y aurait-il des séquelles de sentiments? et surtout pour qui étaient ces fleurs qu'il venait d'acheter?



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