« Bonne soirée. » dis-tu à tes collègues avec large sourire, épuisée de cette journée tu fixes ton reflet de la glace de l'ascenseur. Tu as une folle envie de décompresser un peu. Dès que tu rentres chez toi, tu quittes tes escarpins et ton tailleur pour adopter une tenue plus sportive. Tu dois compenser ton manque de festivité par la course, tu es une adulte tu ne peux te permettre de te biturer tous les soirs. Tu noues tes cheveux d'une queue de cheval, poste tes écouteurs dans tes oreilles, mets en marche ton iPod. Et tu pars en courant, gamine on t'a toujours dis que tu devais évacuer toutes tes mauvaises ondes par des activités sportives. Car tu t'énervais soit disant trop vite, il est vrai que tu sors facilement de tes gonds. Ce soir ce n'était pas une once de colère que tu ressentais mais plutôt une envie de décompressé. Et tu savais que courir te permettait de te sortir dans cet état, tu espérais simplement qu'après une heure de course dans le parc tu n'aurais plus l'envie de te désarticuler sur le son d'une musique trop forte. Courant sur le rythme de la musique que crachait ton Ipod, tu ne tardais pas à t'arrêter quand un maladroit te percute sans s'excuser, l'envie folle de lui foutre un coup de pied au derrière venait te t'envahir. Tu avais la nette impression que dans ce malheureux monde il était difficile de courir sans rencontré un idiot.

Tu soupires, maudissant que ce malheureux ce torde une cheville pour ne pas s’être excuser  c’est en remettant droit devant toi que tu remarques la silhouette d’une personne qui t’es trop familière. Tu accélères ta course pour venir à ses côtés, et tu le pousse légèrement pour qu’il pose son intention sur toi. «Bonsoir. » lui dis-tu en posant tes prunelles animées par cette légère lueur quand tu es avec lui. « On vieillit à ce que je vois. » lui dis-tu pour le taquiner, la relation qui vous liait était plus qu'étrange. Vous vous tirez sans arrêt dans les pattes que cela en devant parfois malsain, mais d'un autre côté vous appréciez. C'était ce qu'on appelle l'amour vache. Tu accélères légèrement pour le provoquer même si tu avais plutôt envie de courir sans forcer sur tes capacités d'ancienne athlète. Oh cela ne va pas vous faire grand mal de vous provoquer sur quelques longueurs pour ensuite ce gueuler un peu dessus, rire et finir de là où le vent vous mène. Tu ne voulais pas le reconnaître mais tu étais heureuse d'être tombé sur lui. Tu avais besoin de te changer les idées et vos fausses prises de tête le permettaient. Vous avez tous les deux un caractère si électrique, que lorsque vous résistiez un peu trop ensemble ça éclate en onde de choc. « Tu cours avec moi ? » dis-tu avec un ton espiègle, tu lui affiches ce petit regard auquel en général il est difficile d'y rester. « Enfin si tu arrives à suivre le rythme. » Dis-tu en te moquant légèrement, tu attends qu'il te rejoigne ou qu'il rétorque quelque chose digne de lui.